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…PNC aux portes…

…désarmement des toboggans…

hum non, je ne suis pas dans un avion. et non je ne regarde pas une vidéo d’entrainement de futures hôtesses de l’air. c’est juste que j’adore cette phrase, elle fait partie de mes 3 phrases préférées. comme vous êtes des insatiables curieux, je vais vous dire les 2 autres:

2 – “FBI personne ne bouge”, cette phrase me fait littéralement rêver. bien sûr, avant, je fous un grand coup de pied dans la porte en dégainant mon flingue et ma plaque.

3 – “Vous voulez voir une photo de ma chatte?” remettons ça dans le contexte, bande de vautours:

voilà, j’ai dit mes 3 phrases 🙂

et comme d’hab, on ne voit pas du tout le rapport avec la choucroute. normal y’en a pas, je ne savais juste pas comment commencer ce billet.

en fait, ce billet, il n’existe pas. j’ai juste eu envie de remercier encore et encore tous ceux d’entre vous qui ont pris la peine de m’envoyer un sms, un MP, un mail, un pigeon voyageur, un coup de fil…(PS: si celui qui m’a envoyé des nuages de fumée pouvait recommencer, ce serait sympa: j’ai mal compris la dernière phrase) suite à mon dernier post.

toussa pour dire que je suis bien contente et que ça me pousse à continuer mes conneries.

pour dire aussi à S. que j’ai connu en neuro à la Pitié et qui m’a écrit hier 2, 3 crucs:

non ma craquounette ce n’est pas tous les jours facile, faut pas croire et je ne veux décourager personne. et oui ma craquotte cassée, j’en plaisante beaucoup parce que c’est mon caractère. mais je le fais aussi pour NOUS, pour qu’un jour tu puisses toi aussi le dire à ton entourage.

S. est une choupiminette qui n’a pas encore osé dire qu’elle a une sclérose en plaques. seuls ses très proches amis et sa très proche famille sont au courant. elle en bave au boulot de faire “tout comme si”. elle n’ose pas, elle a peur du regard et de la discrimination, pour vous faire court. 

tu vois mon petit cracker, cet aprèm, chuis dans mon plumard. et au déj’, j’ai pas réussi à soulever une casserole de nouilles pour 5. j’ai rien fait de ce que j’aurais voulu faire. je vois bien dans ces jours-là qu’on me surveille du coin de l’oeil. m’en fous, ça fait longtemps que j’ai arrêté de faire semblant. les vrais amis comprennent si tu décommandes un truc ou alors ils arrivent avec un dîner tout fait. votre servitrice: 1, culpabilité: 0

alors ma toute petite biscotte, je voudrais te dédier ce post, te dédier tous ces remerciements et tous ces encouragements. pour reprendre une expression de mon amie docteur en philo “ça me fait kiffer grave” de lire que j’ai pu faire sourire, attendrir, réfléchir et même pleurer…

ma choupiminette, toi aussi un jour tu assumeras, je le sais. et ce jour là, tu auras des amis formidables qui te témoigneront plein de trucs canons, tu auras des gens que tu connais même pas qui t’écrirons que ta joie de vivre les fait réfléchir sur leur vision de la maladie, tu auras des gens que tu croyais pudiques qui t’étonneront, tu auras des gens que tu croyais insensibles qui te livreront des trucs inouïs…

et par dessus tout mon choupiminou, tu feras un grand pas dans l’acceptation de la maladie pour toi et pour les autres. et je t’assure ma minette que tout ira bien, tu verras. parce que les mentalités finiront par changer et la société finira par s’adapter.

et si de temps en temps ça va pas, parce que oui, parfois rien ne va, je te ferais lire tous les témoignages que je reçois ici et toi aussi tu trouveras que j’ai des amis formidables, je veux dire VRAIMENT formidables.

ma bichette, j’ai 10 ans de plus que toi, 10 ans de conneries, 10 ans de fous rire…ce soir je te les offre, d’ac?

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…une drôle de question…

…une copine malade (un peu la même saloperie que la mienne mais en pas pareil) m’a demandé aujourd’hui “mais comment fais-tu?”

comment fais-je what? un millefeuille de saint jacques et sa chantilly de langoustines? un revers slicé au tennis? 3 choses en même temps? éclaire ma lanterne ma douce, j’y comprends pas ta question ou pour être sincèrement honnête avec moi-même-je et mes lecteurs adorés: je fais mine de pas comprendre, je sais je suis une bourrique.

alors me voilà pensive oscillant entre #auto-satisfaction, #je-me-la-pète et #de-quoi-j’me-mêle. après avoir demandé de préciser l’objet de son interrogation (rhhoooo je parle trop bien quand même), paf le chien: “ben oui, comment tu fais pour gérer? sur ton blog, tu tournes tout à la dérision…”

re-paf le chien, le veau, la vache, le cochon. on y est.

là, plusieurs options s’offrent à moi (sans déconner, je parle VRAIMENT trop bien). soit j’y rentre dans la gueule (oups, chassez le naturel…), soit je mets mon habit de lumière et me lance dans un cours d’éducation thérapeutique. devant son désarroi et pour ceux qui suivent, j’ai abandonné l’option “je m’la pète et je te fous minable”. elle avait seulement besoin de parler, d’être écoutée et rassurée.

ça tombe bien, mon blog s’appelle vivre avec. ben je vis avec. je lui ai juste raconté des témoignages de gens que j’ai croisé au centre anti-douleurs, des discussions que j’ai avec mon nouveau kiné (faut que je vous en recause de mon nouveau kiné…)et la façon de gérer une maladie chronique.

le plus important vous qui me lisez malade ou pas, proche d’un malade ou pas, c’est qu’il faut absolument comprendre que se voir annoncer une maladie comme ça mérite quelques temps d’adaptation:

choc, déni, révolte, marchandage, tristesse, acceptation.

et j’en rajoute un: coup de pied au cul. ben ouais, c’est pas facile à entendre quand on est malade mais au delà des anti douleurs, cortisones et autres chimios, je pense que n’importe quel malade a besoin un jour de prendre un coup de pied au cul. ça évite de se vautrer dans la maladie, dans le misérabilisme et dans la noiritude des sentiments (je vous rappelle que c’est mon blog et que j’invente des mots si je veux). parfois, ça peut être un “auto coup de pied au cul”, parfois il faudrait que ça vienne du corps médical. mais ça, c’est pas gagné car les patients ont vite fait de changer de médecin ou de le traiter d’abruti. perso, je répète à l’envi que si on décide de faire confiance à une équipe, on s’y tient point. le point le plus délicat à gérer est le timing: si vous pied-de-cul-isez quelqu’un qui est au fond du lac, préparez le sapin, c’est pour bientôt…

donc prudence sur le coup de pied au derche, faut être vachement spychologue.

après l’épreuve du coup de pied de motivation dans le fessier, il faut aussi savoir trouver des méthodes de récompenses et de satisfactions. on se fixe pas des objectifs de malade (mouhahhahahaha) qu’on atteindra jamais et qui plombent le moral encore plus mais on se tient à des promesses qui n’engagent que nous pour avancer. et ça, putain, ça fait vachement de bien d’accomplir des choses.

(bon j’admets avoir légèrement abusé des récompenses ces derniers temps…même pu j’ai le droit de regarder ma CB…)

apprivoiser la maladie…c’est keskejeluiaidit. ça ne sert à rien d’aller contre, y’en a plein qui ont déjà essayé, ils sont allés dans le mur. donc faut vivre avec. vivre à côté. marcher au même pas. lui pisser à la raie (Jésus Marie Joseph que je suis vulgaire…) peut être jubilatoire mais c’est gâcher de l’énergie pour rien. savourer quelques petites revanches, ça oui, c’est bon.

toussa pour dire les chéris qu’il n’y a pas de recette miracle. notre vie désormais, c’est de mélanger en permanence le blanc et le noir. faire cohabiter la légèreté et la profondeur. ressentir la joie et la tristesse. gérer le rire et la douleur. encore une fois, c’est comme ça, on y peut rien nada, nothing. et se lamenter ne rendra que la vie encore plus triste et plus misérable.

et tu me disais “hier, j’ai pas réussi à me lever” et je t’ai répondu là parce que tu es mal “ça ira mieux demain”. mais dis toi que bientôt, je te dirai “allez ma vieille, tu arrêtes de t’écouter: une douche, un jean et hop, roule poulette”. ben ouais, tu te le prendras pleine tronche, mais je sais que je te rendrai service, tout est question de dosage ma caille et très bientôt, tu connaitras ton dosage par coeur 😉

je vais conclure en vous affirmant, en vous assurant, en vous jurant (Marie Thérèse ne jurez pas!!!) que toutes les vies sont belles, faut juste tourner la tête du bon côté.

je vous laisse mes amis, chuis fatiguée 😉