…happy birthday?
4 ans de vie commune avec mon Dr House. 4 ans que j’ai eu le diagnostic qui m’a enfin libérée, délivrééééééééééée de l’étiquette “mais vous êtes sûre que vous n’êtes pas déprimée?”
il s’en est passé des choses en 4 ans. des bonnes, des moins bonnes, des mauvaises. y’a eu des belles choses dans ma vie ces 4 dernières années. des belles rencontres, des beaux projets, des bons fous rires, des beaux moments. y’a eu des larmes aussi, de la colère, du découragement, de la douleur, de la peur.
c’est la vie de tout le monde finalement quand on y réfléchit bien.
j’essaie de toutes mes forces d’être tout le monde. j’essaie de toutes mes forces de vivre normalement…et j’y parviens…parfois.
j’ai des fous rires aussi parfois quand lors d’une visite de routine chez un médecin “lamba” on me demande si je prends des médicaments. je m’amuse toujours de la tête de la secrétaire et je compte mentalement au bout de combien de secondes elle relèvera la tête de son formulaire.
j’ai des fous rires aussi quand je fais ma super-connasse comme au bar à ongles d’un centre commercial que j’ai visité car ils lançaient un vernis top-méga-génial pour les ongles. la démonstratrice regarde mes mains et me dit “oulala, il faudrait arrêter de vous ronger les ongles, vous abîmez la matrice”, ce à quoi j’ai répondu “faudrait surtout que j’arrête la chimio…”
bon, je vous l’accorde, c’est pas toujours très très gentil. m’en fous, ça m’amuse.
en y réfléchissant bien, la seule chose que je voudrais, c’est que ça ne gouverne pas ma vie, ça je ne m’y suis toujours pas faite. mais force est de constater (j’adoooooore cette expression) que c’est le cas. vous vous souvenez de cette chanson “chain reaction”, ben, c’est un peu ça. je crois que c’est la chose qui m’emmerde le plus. ce fameux manque d’insouciance, de la quasi impossibilité de spontanéité.
après, je me rends compte que ça ne sert à rien d’aller contre. s’il y a bien un truc que j’ai appris en 4 ans, c’est que “lutter”, “se battre”, “faire l’autruche”, c’est pas forcément finalement une bonne méthode. comprenez moi bien, je ne dis pas qu’il faut baisser les bras et se laisser vivre! je dis juste que plus on essaie d’oublier, plus on prend cher. plus on essaie de nier l’évidence, plus on se le prend en pleine tronche façon boomerang.
nan, y’a pas, le titre de mon blog est vraiment bien choisi (oui je sais, modestie est mon 2ème prénom…): la vie avec. vivre avec. en résumé, vivre avec le plus normalement possible. fastoche 🙂
merci pour vos messages, je vous promets d’être plus régulière pour donner des nouvelles. je vais bien. vous le savez, j’ai mangé ma race des derniers temps, je me suis pris un bon retour de bâton mais c’est passé. tout revient tranquillement à la normale.
y’a juste un truc, monsieur Cadbury, si en plus des Finger, vous pouviez faire des piluliers un peu plus grand? je suis au taquet ces jours-ci niveau contenance…