Posted in Moi je

…un clap…

…j’ai reçu un MP d’une amie aujourd’hui qui me demande gentiment de mes nouvelles s’inquiétant d’un quasi silence sur FB. c’est gentil, ça me touche et ça me fait penser de donner des nouvelles.

ça va. oui, ça va. je continue à remonter doucement la pente, l’équilibre est précaire et point trop n’en faut mais globalement, je ne me plains pas. j’ai trouvé mon petit rythme, je connais mes limites. je continue néanmoins à devoir me forcer à planifier, à anticiper, à étaler. ce n’est pas encore une façon naturelle de penser pour moi.

c’est toujours amusant pour moi de répondre aux amis qui demandent si je ne m’ennuie pas. bien sûr, il me manque “quelque chose”. bien sûr j’ai du faire une croix sur ma vie d’avant. croix qu’on m’a promise provisoire mais qui dure. croix que je porte comme un bâton de pèlerin. croix qui fond comme une peau de chagrin…bref, chacun sa croix 😉

évidemment, je ne vais pas vous raconter les blagues échangées au centre ou chez le kiné…je n’ai plus beaucoup d’occasion de pousser des coups de gueule ou si je le fais, ce sera sur des thématiques dont je vous ai déjà longuement parlées…tiens si, une petite dernière pour la route:

  • “wesh t’as vu la meuf comment elle marche, on dirait qu’elle a un balai dans le uc”
  • “alors mesdemoiselles, pour commencer, on ne dit pas “comment” elle marche mais “comme” elle marche. Ensuite, regardez ça (soulevant mon tshirt), vous voulez essayer de marcher avec?
  • “oh pardon m’dame on savait pas”
  • “on NE savait pas”

je leur ai fait un clin d’oeil. je pense les avoir bien plus marquées que si je les avais engueulées les 2 pétasses.

je suis donc entrée dans une petite routine dont je dois me contenter, qui évidemment est loin de ce que j’avais envisagé “avant”, mais souvenez vous, il n’y a plus “d’avant” 😉 j’ai repris des activités manuelles que j’adorais et que je peux faire les jours avec. et puis les jours sans, je les laisse filer. j’ai fort heureusement, ça a été long, fini par comprendre que lutter ne sert à rien, il faut savoir raison garder et son corps écouter.

j’ai kiné ou centre tous les jours sauf le mercredi, jour de mon injection. j’ai quasi 1 rv médical en plus chaque semaine alors je compose et je tourne autour. le reste du temps, je me fixe des objectifs, des petits challenges, des petites victoires ou des petits bonheurs pour ne pas me laisser aller. j’ai quand même toujours besoin de me dire “aujourd’hui j’ai fait…” c’est idiot mais avoir un planning me rassure, je ne dois pas être tout à fait guérie d’une certaine agitation qui me plaisait tant 😉

je suis allée à un congrès de médecine vendredi dernier, je ne sais pas ce que j’ai préféré: assister aux conférences, me balader dans un amphi avec un badge “Dr Coralie B…, Paris”. discuter innocemment à la pause avec des labos ou entendre les derniers bruits de couloir d’un grand hôpital parisien. me sentir normale et anonyme…je crois que je paie encore aujourd’hui cette folle journée mais quel pied sur le moment 😉

il y a quelques semaines, cette expérience m’aurait probablement fait couler quelques larmes d’impuissance et de colère. aujourd’hui, elle me fait sourire. je savais que je paierais cash cette journée intense à me concentrer, réfléchir et surtout, à zapper ma sieste! ma batterie est foutue en fait, je démarre le matin avec une batterie jamais complètement pleine donc obligée de la recharger en début d’aprèm sinon pfffiiiouuut, écran noir.

voilà mes amis, si vous avez lu entre les lignes, il est temps pour moi de vous dire au revoir et de clôturer ce blog. je vous avais dit le mois dernier que je réfléchissais à la tournure que j’avais envie de lui donner. je ne veux pas pour le moment d’un blog “vis ma vie de malade”. c’était pourtant l’objet initial “vivre avec…” mais c’était du partage d’expérience, de l’envie de crier “oui c’est possible”, de la volonté de convaincre “si je peux le faire alors toi aussi”, mon ambition était vraiment de faire partager le quotidien, les mes/aventures liées à la maladie, les coups de gueule et les obstacles. envie aussi de faire changer le regard sur le handicap invisible. envie d’aider, oui, j’ai aidé, je le sais sans aucun doute désormais.

ne vous méprenez pas les amis, je vais bien. je ne suis pas résignée, je continuerai à me battre pour aller toujours le mieux possible mais je ne me sens plus d’alimenter ce blog comme vous l’avez connu et qui vous a plu.

alors je voulais vous dire merci de m’avoir autant témoigné votre affection durant ces années, je suis contente de vous avoir fait sourire. réfléchir. pleurer aussi parfois. j’ai le sentiment que vous m’avez portée ces dernières années. j’ai le sentiment d’avoir été comprise et accompagnée, j’ai le sentiment que vous m’avez aidé à traverser ces épreuves et ce difficile chemin de l’acceptation…

alors je voulais vous dire merci de m’avoir remerciée, encouragée, les témoignages d’amitié qu’ont suscités ces lignes ont été vraiment magiques pour moi, j’ai le sentiment que (peut être) j’ai réussi à faire passer quelques messages…

alors je voulais vous dire que j’ai quand même un pincement au coeur en écrivant ces quelques lignes mais je sais que c’est le bon choix…

alors je voulais finir par un ultime big up à celui qui vaut tous les soutiens du monde…vous le connaissez, pô la peine de le nommer 😉

alors je vous redis merci, VRAIMENT merci, je vous embrasse et je vous aime ❤

 

 

 

 

Posted in Moi je, hôpital

…une interview…

coucou les zamis,

j’ai été interviewée au mois de décembre à l’hôpital…

avant de vous donner le lien et après le fou rire en me regardant, je vous précise que pendant la 1ère partie qui concerne ma présentation, j’étais complètement shootée à la Polaramine qu’ils me donnent pour éviter toute réaction allergique.

ceux qui me connaissent IRL savent que j’ai un débit de voix beauuuuucoup + rapide et que j’ai (quand même un peu) l’air moins neu neu 😉

voici la 1ère partie, une autre m’est consacrée et est en cours de montage.

soyez indulgents les copains 🙂

interview décembre 2016

Posted in Moi je, maladie

…un bobo…

je crois que ça fait longtemps que je ne vous ai pas remercié pour vos messages. ça aide à avancer. vraiment. ça aide à se sentir compris/e. ça oblige. ça donne envie de continuer, plus loin encore. ça pousse à essayer modestement de faire bouger les choses, d’aider les autres.

mais je suis toujours gênée quand vous me dites que je suis courageuse et que vos bobos sont insignifiants à côté des miens. aucun bobo n’est insignifiant à partir du moment où quelqu’un souffre. et oui, vous trouverez toujours pire, mais vous n’en aurez pas moins mal.

un baby doc racontait l’autre jour sur TW qu’il assistait un papy aux soins palliatifs, c’était une question d’heures. ils discutaient gentiment et le papy lui dit “oh ne soyez pas navré, ça pourrait être pire, je pourrais souffrir en plus”.

là où cela va faire la différence est la façon de réagir face au bobo. et oui, y’a un moment où il faut savoir se dire “bon allez…” mais ça aussi c’est vrai pour tout le monde!

prenons le célèbre exemple de la grippe d’homme. la grippe d’homme est un phénomène bien connu de nous toutes, thermomètre directement relié au samu au delà de 37.9, équipe chirurgicale au taquet voire notaire d’astreinte pour préparer le testament du sus-nommé mourant…bref, l’Homme meurt à 37.9, la Femme travaille, conduit, cuisine, lit une histoire et vide le lave vaisselle à 39°. la théorie de la relativité…adaptée à la vie conjugale 😉

pardon pour cette digression, facile je l’avoue mais néanmoins savoureuse…gnark.

la différence entre un bobo et une maladie chronique est qu’on sait que le bobo est passager. même un bobo long, même un bobo chiant, on a souvent une date de fin. le malade chronique sait qu’il est marié à vie et que les jours de répit se comptent sur les doigts d’une main. c’est décourageant.

je viens donc rebondir sur une réflexion d’une amie sur FB qui a réagit à la phrase du précédent billet ” …les malades finissent pas se taire, se cacher, mentir“. elle me dit “ça fait mal de lire ça”. c’est pourtant la vérité et c’est une constante chez les malades. chez beaucoup.

le problème est la chronicité. si je reprends mon exemple du bobo avec la grippe: c’est très pénible, la “vraie” grippe et on met du temps à récupérer. les gens vous appellent pour savoir si vous allez mieux, vous avez plein de trucs à leur répondre “ouais j’ai pu d’fièvre”, “c’est mieux mais je suis naze”, “maintenant je tousse”…toussa.

que voulez-vous répondre dans le cadre d’une maladie chronique douloureuse et invalidante? j’ai bien tenté d’élaborer un panel de réponses. vous m’avez sûrement entendu dire “écoute, ça allait pas mal mais depuis 3 jours bof” ou alors “aujourd’hui ça va mais j’ai eu un début de semaine difficile”. je peux détailler plus avec les proches qui me connaissent bien et qui me voient “vivre”. par exemple, avec l’ajustement de mon traitement par le neurologue, je tremble beaucoup beaucoup moins. alors ça, je le raconte (d’ailleurs je l’aime d’amour mon nouveau neurologue 🙂 )

mais sinon, oui, les malades finissent par mentir, taire, cacher.

parce que c’est pas drôle de dire aux zamis: “en dehors du fait que j’ai mal partout et que je suis épuisée ça va”,

parce qu’on sait très bien que c’est pas facile de réagir face à quelqu’un qui souffre alors on vous protège aussi un peu,

parce qu’on voudrait tellement avoir quelque chose, autre chose à raconter…

alors oui, de temps en temps, on ment, on se tait, on se cache…mais ma Paule, c’est ça notre “vie avec…”

bisous tous doux les zamis

PS: à la relecture de cet article, je suis effarée de constater qu’il n’y a PAS un SEUL gros mot…merde, je dois être malade…

PPS: promis demain vous aurez un billet rigolo, mon dernier massacrage d’externe, ça vous tente? ou un entretien avec la psy? tiens: au choix les potos…c’est vous les patrons!

 

 

 

 

Posted in Non classé, Moi je, hôpital

…la suite…

lecteurs du jour, bijour

pour ne pas allonger déraisonnablement le post d’hier, je poursuis aujourd’hui. bulletin du jour: ça va, je suis vraiment agréablement surprise, hormis les courbatures et le mal de tête (quoique plus léger) mais persistant, je suis plutôt presque en forme. la morale de la semaine: se préparer au pire n’apporte que des bonnes surprises. bon, c’est pas aujourd’hui que j’irai faire des photos non plus quand même faut pas déc’

la cadre de santé est passée me voir avant que je quitte l’hosto. elle m’a annoncé que je changeais de service.

JE CHANGE DE QUOI????

…de service. dès le mois prochain, je quitte mon hôpital de jour chéri pour être transférée en médecine au 5ème. il m’est tout de suite apparu un énoooorme problème: je change d’équipe, de chambre, d’étage.

ceux qui me connaissent dans la vraie vie de tous-les-jours en chair et en os, moi même quoi 😉 …savent que je peut être parfois un peu borderline quand il s’agit de changer mes habitudes.

(faut vraiment que je rappelle la psy 😉 )

1er réflexe: panique. je vais atterrir quelque part avec des gens que je ne connais pas, dans un étage que je ne connais pas et je suis sûre en plus qu’ils me changeront de chambre à chaque fois ces abrutis.

(précisons à toutes fins utiles qu’après avoir raconté mon histoire en rentrant à la maison, les enfants m’ont appelé Madame Monk ¹ et 2 sur les 3 ont demandé leur émancipation…).

bon j’en plaisante parce que je n’ai pas le choix et avec le recul, je rigole des précautions avec lesquelles on me l’a annoncé et de mes questions cons…que même pas en rêve je vous livrerai ici, inutile de réclamer bande de charognards.

nan mais sans rire, 2 ans et demi dans ce service et HOP, tout recommencer dans un autre. j’ai quand même demandé à la chef si la particularité de mes petites veines de rêve si difficiles à piquer serait mentionnée quelque part histoire de ne pas faire ma commandante avec la/les future(s) infirmière(s). bien entendu, mon dossier complet suivra.

allez, je vous en livre une petite…pour vous dire à quel point j’avais le cerveau à l’envers (mais c’est passke j’avais encore les calmants hein?):

à prononcer avec des trémolos dans la voix

“mais je ne sais même pas où c’est moi le 5ème étage…”

allez-y, marrez vous les zamis, c’est cadeau, bon vendredi 🙂

  1. Monk, série télévisée où le héros est un peu obsessionnel…

 

PS: j’ai écrit un petit mot à l’intention du directeur passke je sais râler quand la prise en charge est merdique mais il faut savoir aussi remercier et mettre en valeur les équipes:

“Patiente du Pr XXX, je suis prise en charge à l’Hôpital de Jour (niveau 0) depuis mars 2014 dans le cadre d’une maladie auto-immune.

J’ai appris lors de ma dernière hospitalisation que je serai désormais suivie en médecine au 5ème étage dès le mois prochain.

Je tenais vraiment à vous remercier pour la qualité de ma prise en charge pendant ces années au sein de ce service.

Le personnel soignant et administratif est empathique, souriant, discret mais présent, toujours à l’écoute. Ces attentions sont extrêmement appréciées dans le cadre du suivi d’une maladie chronique avec ses appréhensions et ses inquiétudes.

Un grand merci donc à toute l’équipe de m’avoir si bien accueillie au cours de mes séjours et une mention particulière à Sophie et Virginie que je regretterai sincèrement.

Souhaitant à toute l’équipe du « niveau 0 » une bonne continuation,”

 

Posted in Débat, maladie, Moi je

…un coup de frein…1/2

…ceci ne sera pas un cours magistral de mécanique 🙂 ceci est un petit constat, une réflexion.

bien évidemment, avant tout pour donner des nouvelles.

quand tu es en période de crise aigüe, tout tourne autour de toi. pas une journée ne passe ou quasi sans examen, prise de sang, analyse ou radio en tous genres. tu es prise en charge, assistée, bilantée de toute part. et là, tu te dis “ouais, il se passe quelque chose, je suis entre de bonnes mains”.

tu vis au coeur d’un ouragan médical, d’une tornade de soins, d’un séisme radiologique ou échographique ou irmesque. tu connais les noms des chefs de services d’au moins 3 hostos parisiens. tu connais les prénoms des assistantes et les numéros de téléphone par coeur. tu dégaines plus ta carte vitale que ta carte bleue (au plus grand plaisir d’Amour de Ta Vie et de ton banquier).

bref, tu passes plus de temps à l’hosto que dans ton salon mais au moins, on s’occupe de toi. on s’occupe de ton cas. on essaie de gérer ta souffrance, physique et morale.

et tout doucement, les RV s’espacent, les examens se raréfient, tes veines de coudes sont presque indemnes, tu n’as pas croisé de flacon d’analyses d’urines depuis…pfffiou…

et bam. bam quoi? bam rien.

une fois que tout est vérifié, que les examens sont tous analysés, que tes organes bien au chaud sont préservés, que le plus grave est écarté: plus rien.

et là, mon ami, tu te retrouves comme une chaussette orpheline, un coca sans cola, JR sans Sue Ellen…et tu ne comprends pas. tu te demandes même si ça ne te manque pas un peu de te faire découper en morceaux, à poil devant plein de blouses qui furent, un jour lointain, blanches.

et là, mon ami, tu flippes. tu flippes parce que tu te demandes ce qu’il t’arrive de penser ça. puis tu mobilises tes 2 neurones et tu cogites et tu conclues “et maintenant, il se passe quoi?” et tu ne veux pas entendre la réponse…passke la réponse c’est “rien”.

et là tu réalises que les médecins sont des soignants.

(ouais je mérite un prix nobel pour cette phrase, merci pour vos votes)

les médecins “soignent” mais ne vous accompagnent pas. ce n’est pas leur rôle ni leur fonction. une fois que les risques et craintes sont écartés, hopla, yapu personne. je comprends. ou pas. le médecin va prendre en charge un risque mais pas ce qui gravite autour du malade chronique, j’ai nommé la sacro sainte qualité de vie. cette “notion” ne fait pas partie de leurs priorités, je comprends. ou pas.

dans mon cas personnel moi-je mon corps de rêve, ils ne peuvent rien faire. mon House m’a dit un jour “je sais que vous êtes mal et mon impuissance à vous soigner me pèse”.

il n’empêche qu’il faut le savoir. le double effet kiss cool de l’après période de crise où vous me pardonnerez cet anglicisme “and now what?”.

moyennant quoi, le malade est seul, tout seul, archi seul, profondément seul. et ça, je voudrais bien que ça change, je veux dire, je voudrais VRAIMENT que ça change.

1/2

Posted in Moi je

…la petite liste de mes envies…

…hélas je n’ai pas gagné au loto comme dans le film éponyme 😉

j’ai passé les 46 derniers jours à ruminer tout ce que je ne peux pas ou plus faire.

cela fait 2 jours que j’ai entamé une nouvelle liste: la liste de tout ce que je peux encore faire.

bouteille à moitié pleine ou à moitié vide? c’est à peu près le même concept…pendant 46 jours, je me suis lamentée sur tout ce que la maladie me prenait, n’arrivant pas à inverser la tendance. chaque chute, chaque objet par terre, chaque articulation gonflée me rappelait mes limites. chaque RV médical me ramenait à ma condition de malade assistée et prise en charge.

c’est un peu ce que je martèle aux autres malades: on a parfois besoin de toucher le fond pour rebondir. ouais, c’est d’une banalité affligeante mais j’vous jure que c’est vrai. le cerveau humain doit être ainsi fait. je dis aussi souvent qu’une bonne crise de larmes est extrêmement bénéfique et remplace une séance de psy…

bref, revenons à mes listes. comme je vous l’ai dit il y a quelques jours, j’ai changé d’attitude vis à vis du corps médical, c’est désormais moi qui programme les choses, à mon rythme et quand je l’ai décidé. j’étais au centre hier et le médecin de rééeduc m’a redemandé la date pour les infiltrations. je lui ai répondu que cette semaine c’était non, j’étais en vacances, mais que j’allais les programmer très rapidement. Rhhhoooo sa tête 😉

je me rends compte désormais que je peux faire plein de trucs. des petits trucs, des moyens trucs…pour les gros trucs, faut que j’attende encore un peu 😉 mais des trucs restent des trucs. tiens, un exemple: je voulais faire un saut à un salon la semaine dernière. tout à mon enthousiasme retrouvé, j’avais préparé ma visite toussa (PS: leur guide est nul, ils feraient bien de changer d’organisateur de salon… mouhahhahahha). puis j’ai réalisé que c’était déraisonnable et utopique. bah tant pis, mais y’a 8 jours, j’en aurais fait une maladie (pouah le jeu de mot en carton). là, même pas…j’ai chopé les exposants qui m’intéressaient et j’ai visité leur site internet depuis mon canapé! ça ne remplace pas évidemment, surtout dans ce domaine mais c’est comme ça. c’est un peu comme les Maldives, j’irai bien mais j’y vais pas. et j’ai même fait mieux: j’ai trouvé un exposant qui a un show room tout près de… tout près de….Cochin 🙂 c’est-y-pas chouette? la vie est bien faite quand même… la prochaine fois, je me programme un peu de marge et j’y ferai un saut. y’en a qui répertorie les boutiques et restos en fonction des arrondissements, moi c’est rapport aux hostos 🙂

toussa pour dire les zamis que dans la vie, tout est question de point de vue… tchin 🙂

 

Posted in Moi je

…reverso…

…hier robert, ce soir reverso…vous allez vite comprendre…

porte de champerret, temps magnifique, voile de pollution: je pense à Manue, c’est peut-être pas le jour de faire des efforts

porte de clignancourt, tiens, ça fait longtemps que je ne suis pas allée aux puces, j’irai bien aux puces

porte de la chapelle, le sacré coeur est magnifique sous le soleil, on a jamais emmené les enfants au sacré coeur

porte de pantin, la cité de la musique, c’est fou comme ils ont avancé depuis 6 mois

pré st gervais, prés salés, agneau, pâques…j’irais bien chez papa, maman à pâques

porte de montreuil, on y est, mais non je ne pleure pas, c’est le vent sous mon casque

la journée s’est aussi bien passée que possible. j’y suis arrivée à bloc, gonflée de ces petits vagabondages de mon esprit sur le périph’. toutes ces choses à faire, à voir, à découvrir, à re découvrir, à faire découvrir, à vivre.

tous ces petits riens qui font avancer tout à chacun.

et j’y suis allée surtout le coeur chaud: les avalanches de sms, les rafales de message facebook, les blagounettes, le menu de la cantoche, les bisous, les calins, les clins d’oeil.

alors ce soir, c’est le reverso, car dans le reverso, on trouve plein de jolis mots pour dire

merci

dankie – faleminderit – danke – thank you – chokrane- sahite- barak allahu fiik – chnorakaloutioun – meda wo ase
çox sag olun – a ni kié – ayùebedankt eskerrik asko – dhanyabaad – Дзякую – kyay tzu – tin pa tetangio tumas – a ni kié – hvala – trugéré -мерси – gràcies – salamat – wado –  grémési –  hvala – hvala ti – tak – tashakor – choukran –
zikomo – xièxie  谢谢  – 감사합니다 (gamsa hamnida) – grazie – mèsi – gha-ana – birepo – na som – gracias –
dankon – tänan – akpé – akiba – takk fyri – vinaka – kiitos – märsi – dankewol – gracie – tapadh leat – go raibh maith agat – merkzi – diolch – დიდი მადლობა – aguyjé – ευχαριστώ – aabhar – nagode – mahalo – toda – dhanyavad -köszönöm – imela – terima kasih – taiku – takk – grazie – arigatô – tanemmirt – dhanyavadagalu – rahmet – orkun – matondo – murakoze – Рахмат – murakoze – sobodi – tenki – spas – mercé – wopila – khob chai – matondo – gratias ago – paldies – gràçie – matondi – ačiū – благодарам  – blagodaram – terima kasih – nanni – misaotra – niżżik ħajr – abouï ngan – kia ora – aabhari aahe – welalin – bayarlalaa – barka – dank u wel – takk – miigwetch – бузныг – shukriya manana – danki – mauruuru – motashakkeram – dziękuję – mamnun – obrigado – sukriya – diboti – sulpáy – najis tukemulţumesc – спасибо – giitu – faafetai lava – singuila – хвала  – ke ya leboha – marahaba – waita  – meharbani – hvala – stuutiyi – ďakujem – waad mahadsantahay – fofo – nouari – tack – asante – rahmat – salamat – mauruuru – tanemmirt – nandri – rahmat – děkuji – Баркал  – dhanyavadalu – ขอบคุณค่ะ  – yekeniele – m-sapo – tualumba – kurre sumanga – teşekkür ederim – tau – Дякую – rahmat – cám ơn – malo te ofa – djiere dieuf – enkosi – kettu’i – a dank – o sheun – ngiyabonga.

toussa pour vous dire merci, je veux dire VRAIMENT merci de m’avoir accompagnée aujourd’hui ❤

Posted in Moi je

…robert…

…non, je n’ai pas changé de mari. quoique robert étant son deuxième prénom mais là n’est pas le propos.
robert, c’est le nom d’un célèbre dico dont je vous livre une de ses innombrables définitions:

“lassitude: État de grande fatigue physique : Sentir une grande lassitude dans les jambes.
État de grande fatigue morale : Être pris d’une immense lassitude devant les difficultés”

c’est tout à fait mon état d’esprit ce soir à la veille d’un nouveau séjour à l’hôpital de jour (c’était juste pour la rime…).

j’ai pas envie.

les si gentils mots d’encouragement de la bural team ce soir m’ont bien fait prendre conscience que j’y retourne demain. déjà, encore.

j’ai pas envie.

arriver, commencer par se battre pour ne pas foutre leur pyjama débilitant. anticiper avec un tshirt à manches courtes.

j’ai pas envie.

démarrer avec la litanie de l’interrogatoire. répondre en mode robot, oui/non. avoir tout au plus en face comme réponse un hochement de tête ou un groumph.

j’ai pas envie.

démarrer les examens, température, tension, électro-mes-genoux. démarrer la perfusion par un bolus de cortisone. je me prends en une heure la dose que l’on donnerait à un rugbyman de 130 kgs sur 5 jours.
commencer à trembler, à rougir, à avoir le coeur qui bat à 2.000.

j’ai pas envie.

poursuivre avec les anti-douleurs, puis les anti-allergiques, double dose rapport à la première fois. somnoler, cauchemarder, sursauter car le tensiomètre râle.

j’ai pas envie.

attaquer le produit. le sentir se répandre, s’infiltrer. souffrir. somnoler. être interrompue toutes les 5 minutes “ça va madame, ouvrez les yeux, vous n’avez pas envie de vomir?”

j’ai pas envie.

quémander des anti-douleurs. faire attention à demander à l’infirmière sympa, elle n’hésite jamais elle. regarder le goutte à goutte. regarder le tensiomètre. regarder l’heure.

j’ai pas envie.

reprendre doucement conscience. vouloir être ailleurs. en avoir ras le bol. pleurer.

j’ai pas envie.

compter les dernières gouttes. attendre les deux dernières heures que la tension remonte, que tout soit ok. rentrer chez soi le corps meurtri et s’enrouler dans un plaid.

j’ai pas envie.

se raisonner, se dire que ça ira vite mieux, que c’est pour son bien. faire comme dit la psychologue du service: essayer de fermer les yeux et de se projeter dans un endroit où on est bien.
se dire qu’on est forte et qu’on en a vu d’autres,
se dire que la médecine fait des progrès et que si ça se trouve, c’est la dernière fois,
se dire qu’il y a beaucoup plus pire,
se dire merde, elle a du plomb dans l’aile la superwoman,
se dire que ses détracteurs vont bien rigoler, allez y, faites vous plaiz’ les gars, c’est cadeau

bref, demain je vais à l’hôpital et j’ai plus envie.

je veux dire, j’ai VRAIMENT plus envie.

Posted in Moi je

welcome back ;-)

lecteurs du jour, bonjour…

me revoilou.

aaaaaaargh je parie que ce sont mes brèves de blondes, mes perles de nains et autres âneries qui vont ont manquées, non?

passke si c’est pour des analyses de macro économie, de la physique cantique ou encore de la géopolitique: c’est pas là!

quoi de neuf me direz vous?

– une énième rentrée scolaire, un prévisionnel de gestion de budget plannings, un toujours-introuvable-protège-cahier bleu à pois verts avec rabats élastiques…

– les anniv’, boums de rentrée et autres évènements des nains à gérer…ils sortent plus que nous!!!

– la prostitution supplication auprès du prof de tennis pour qu’il décale l’horaire du groupe de louis pour que ledit louis puisse faire du basket,

– la “grippe d’homme” à gérer…pour les non initiés, la “grippe d’homme ” est un terme générique pour désigner un banal rhume chez cette drôle de race qu’est l’homme, qui, du haut de ses 37°3 et de sa goutte-au-nez/heure, est subclaquant. Et ça s’applique aussi à la coupure au doigt (appelez l’équipe de greffe), aux coupures de rasage (l’équipe de chirugiens plasticiens), à une rougeur (le centre des grands brûlés). Bref, vous l’aurez compris, la dramaturgie totale pour un little bobo là où nous, NOUS LES FEMMES, continuons à faire tourner la baraque à 40°…

Hélas, Amour-de-Ma-Vie ne s’est, sur ce coup là, pas raté…Rupture du tendon d’Achille avec opération toussa toussa. Le voilà donc immobilisé jambe en l’air depuis le 5 août et ce jusqu’à la modique date du 5 novembre. Ben tous comptes faits, je préfère la grippe…Blague à part, le pauvre ne peut même pas se faire un café tout seul. Enfin, si, une fois…et un rouleau de sopalin plus tard: je vous laisse imaginer l’image de l’Homme sautillant à cloche pieds dans la cuisine avec le mug plein…Rhhhooo j’irai brûler en enfer pour cause de fou rire!

Inutile de vous dire qu’avec tout ça, la rentrée est…musclée 🙂

Je vous passe les réus de parents, la course aux CertifsALaCon pour le sport et au baskets neuves que “si-maman-je-te-jure-qu’y-en-a-au-Décath-des-Ternes”
En fait voilà, je reprends mes activités de chef de gare en charge de l’aiguillage…Mais va falloir que je reprenne un peu le sifflet parce que depuis début septembre, j’ai déjà oublié/perdu deux des enfants, ce qui vous l’avouerez est facheux pour mes allocs eux.
Et nan, vous saurez pas 😉 (quoique si vous insistez, ce sera peut-être le titre du prochain billet: vis ma vie de mère indigne)

Bref, vous m’avez manqués, mais vraiment manqués 🙂
Bonne rentrée à tous